Balcon est un album de chansons originales, composées, écrites, orchestrées, interprétées, mixées par Jug en home-studio, finalisé en 2016.
bonus :
Depuis très longtemps je réalise entièrement des chansons par moi-même. C’est mon loisir, ma passion, ma thérapie, ma catharsis. Mes productions sont toujours espacées de plusieurs années et j’ai le plaisir aujourd’hui de partager avec vous mon dernier cru. Ces œuvres, comme les précédentes, ont la pudeur ne pas avoir d’ambition mercantile, mais peut-être peuvent-elles divertir quelques autres âmes.
Je vous livre donc amicalement cet album dont Jug eût l’air, ces 24 minutes de musique dont chaque morceau contient un développement musical condensé dans un court format radio. Serait-ce l’album de la maturité ? En tout cas, c’est un retour à l’exercice singulier d’avoir tout interprété par moi-même en assumant le chant, avec un effort d’homogénéité du son dans le travail en home-studio, et un approfondissement des harmonies.
Cet album constitue le 2ème volet de la démarche Triptyque. Après l’absence de texte dans l’album précédent, la parole se libère de nouveau pour poursuivre la catharsis. La thématique de l’album est la perception des formes du temps : patience, impatience, opportunité, prévision, période, fin, instant présent. La musique privilégie les sons plus acoustiques que les albums précédents (guitare sèche, harmonies vocales, …). On y trouvera aussi des sonorités en relation avec l’eau liquide pour symboliser l’écoulement du temps et des émotions. Le 7ème morceau est une suite de 3 mouvements.
L’album est intitulé « balcon » pour bien me faire penser à prendre de la hauteur en regardant ce temps qui passe. En écoutant les chansons, le temps se relativise.
[01] Fou de patienter : une chanson à propos de la patience et de la confiance en l’avenir. Le piano explore des contre-chants et porte des paroles mnémotechniques.
[02] Logigramme (dis-le vite) : une chanson à propos de l’impatience, injuste pour l’un et pénible pour l’autre. Partant du rock, grunge, blues, la fin superpose un contre-chant baroque sur un riff de guitare.
[03] Détecter Kaïros : tractée par un gimmick posée sur une boucle de human beat box, cette chanson pop parle de Kaïros qui symbolisait dans l’antiquité la notion d’opportunité. C’est aussi une diatribe sur les modes de fonctionnement.
[04] Volcano stress : avec un titre improbable, cette chanson parle d’anticipation anxieuse atténuée à coup de bouquins et de d’astuces. Débutant comme un slow mélancolique, elle évolue vers une auto-dérision funky.
[05] Rhétorique et Lubie : allégresse musicale des causes et conséquences du monde dans lequel nous vivons et léguerons. Un orchestration de trio de cordes soutient la ballade.
[06] Germe & soma : correspond aux deux types de cellules d’un organisme vivant, celles constitutive du corps, dit “soma” et celles du potentiel, dit “germe”. La chanson parle de vertige généalogique en changeant de tonalité 3 fois au cours du morceau : début en si bémol intimiste, puis en ré puissant, et final ad libitum en mi bémol.
[07a] La vie parisienne de Philomène, [07b] Interlude hors du temps, [07c] Petit Bélier : Un peu de légèreté pour clôturer l’album, à moins que ce n’en soit la solution. Le trio porte la notion de l’instant présent avec des morceaux plus simples (quoique…).